top of page
Des origines à l’hypnose ericksonienne et conversationnelle
 
Aux origines de l’hypnose

L’hypnose est une pratique ancienne, dont on retrouve des traces dans de nombreuses civilisations. Déjà dans l’Égypte antique, des rituels et des états de transe étaient utilisés à des fins thérapeutiques ou spirituelles. En Grèce, les prêtres d’Asclépios employaient des techniques proches de la suggestion.


Au XVIIIᵉ siècle, le médecin Franz Anton Mesmer développe le « magnétisme animal », ancêtre de l’hypnose moderne, où il pensait canaliser une énergie invisible. Ses pratiques spectaculaires ont marqué les esprits, mais elles étaient encore éloignées de l’approche scientifique.


C’est au XIXᵉ siècle que l’hypnose prend une dimension médicale : le médecin écossais James Braid forge le terme « hypnose » et la décrit comme un état psychologique particulier. En France, les écoles de Nancy et de la Salpêtrière, avec des figures comme Charcot et Bernheim, contribuent à son étude clinique et à son intégration en médecine et en psychologie.

L’évolution vers une hypnose thérapeutique moderne

Au fil du temps, l’hypnose se détache du spectacle et du mystère pour s’affirmer comme un outil thérapeutique. Elle est de plus en plus comprise comme un état naturel de conscience modifiée, comparable à une rêverie dirigée, dans lequel l’attention est focalisée et les suggestions deviennent plus efficaces.


C’est dans ce contexte que, au XXᵉ siècle, Milton H. Erickson (1901-1980), psychiatre américain, révolutionne la pratique.

L’hypnose ericksonienne : une approche respectueuse et créative

Milton Erickson a profondément transformé l’hypnose en mettant l’accent sur la souplesse et l’individualisation de la relation thérapeutique. Plutôt que d’imposer des suggestions directes, il utilise :

  • des métaphores, des histoires, des anecdotes,

  • un langage indirect et permissif,

  • l’idée que chaque personne possède en elle les ressources nécessaires au changement.

L’hypnose ericksonienne se distingue ainsi de l’hypnose directive classique par sa dimension humaniste et adaptative. Elle a posé les bases de nombreuses thérapies brèves et a inspiré la programmation neuro-linguistique (PNL).

L’hypnose conversationnelle

Une évolution de l’hypnose ericksonienne est ce qu’on appelle l’hypnose conversationnelle. Ici, l’état hypnotique est induit non pas par une séance formelle où l’on ferme les yeux, mais à travers le simple échange verbal. Le thérapeute, par son langage, son rythme, ses suggestions implicites et son écoute, amène le patient à entrer dans un état de concentration et de réceptivité.
C’est une forme d’hypnose discrète, fluide et naturelle, qui s’intègre dans une conversation ordinaire. Elle est particulièrement utilisée en thérapie brève, en coaching, mais aussi dans les contextes médicaux où une approche légère et non formelle est préférable (par exemple pour apaiser un patient avant un soin).

La pratique actuelle

Aujourd’hui, l’hypnose ericksonienne et conversationnelle est reconnue et largement pratiquée dans différents domaines :

  • Psychothérapie : traitement de l’anxiété, des phobies, des traumatismes, des troubles du sommeil.

  • Santé : accompagnement de la douleur, préparation aux interventions médicales, gestion des addictions.

  • Développement personnel : confiance en soi, créativité, amélioration des performances.

De nombreux professionnels de santé et thérapeutes s’y forment, et elle gagne en légitimité scientifique à travers des recherches en neurosciences qui montrent son efficacité.

bottom of page